Le 3ème étage du bâtiment Sabatini du musée Reina Sofía accueillera une exposition, du 18 mai au 10 octobre prochain, avec des initiatives graphiques à base politique et vindicative qui ont été réalisées en Amérique latine, des années 1960 à nos jours.
L'exposition est organisée par le réseau Conceptualismos del Sur, un groupe coordonné par les argentines Ana Longoni et Guillermina Mongan, la cubaine Tamara Díaz, le brésilien Mesquita et la colombienne Sylvia Suárez.
Ces œuvres graphiques nous plongent dans les mouvements pour les droits indigènes, les luttes pour la mémoire des victimes des dictatures au Chili, en Argentine, au Pérou ou en Uruguay, l'activisme queer ou le féminisme. Des créations complétées par d'autres supports de slogans tels que des affiches et des bannières, des t-shirts, des interventions dans l'espace urbain, des performances ou des actions de rue.
Cette collection vise donc à étudier la variété des outils d'exercice graphique qui relient les courants de revendication et de dissidence au niveau international, en plus de leur capacité à générer un message significatif dans la société.
Le projet a compté sur la participation de chercheurs : Lucía Cañada, Fernanda Carvajal, Fernando Davis, Guillermina Mongan et Juan Pablo Pérez (Argentine) ; Clara Albinati, María Angélica Melendi et André Mesquita (Brésil) ; Nicole Cristi, Javiera Manzi et Paulina Varas (Chili) ; María Clara Barrera et Sylvia Suárez (Colombie) ; Jesús Barraza et Josh MacPhee (États-Unis) ; Carlos Henriquez Consalvi (Salvador); Sol Henaro, Cristina Hijar, Elva Peniche et Annabela Tournon (Mexique) ; Raúl Quintanilla (Nicaragua) ; Moira Crista (Paris); Rodrigo Quijano et Rosanna del Solar (Pérou) ; Miguel Piccini (République Dominicaine) et Sebastián Alonso et Gabriel Peluffo (Uruguay).
Auparavant, cette ligne d'exploration collaborative a montré ses résultats lors de l’exposition intitulée Perder la forma humana. Una imagen sísmica de los años ochenta en América Latina, qui s'est tenue du 26 octobre 2012 au 11 mars 2013, ainsi que dans une série d'ateliers dans le cadre du programme Estallidos gráficos 2020, au sein du propre musée Reina Sofía.
D'autre part, le nom de l'exposition, Como en el muro la hiedra, provient d'un couplet de la chanson Volver a los diecisiete de l'auteure-compositrice-interprète chilienne Violeta Parra.
Crédits photos :
- Julio Le Parc, La torture en Argentine, 1972. Archives Graciela Carnevale
- Caspari De Geus, couverture du dossier AIDA L’Argentine : 100 artistes disparus, 2020. Donation de Diego Más Trelles en souvenir des disparus, assassinés, emprisonnés et survivants de la dictature argentine 1976-1983