Le Musée Lázaro Galdiano présente pour la première fois une exposition en hommage à Rembrandt qui mettra l'accent sur l'évolution de l'artiste depuis ses premières gravures méticuleusement exécutées jusqu'à ses interprétations très libres et particulièrement proches de ses peintures, où prédomine l'utilisation ingénieuse de l’eau forte.
Mise sur pied par la conservatrice en chef du Musée, Carmen Espinosa, l'exposition est constituée d'une cinquantaine de gravures de Rembrandt van Rijn, considéré comme l'un des plus grands graveurs aux côtés de Dürer, Goya ou Picasso, qui ont éclairent sa carrière, ainsi que de quelques copies, œuvres d'atelier et versions du XIXe siècle.
Qualifié de maître hollandais du baroque, l'artiste a gravé environ trois cents plaques de 1628 à 1665 qui lui ont valu une grande réputation à son époque, devenant d’ailleurs plus connu pour son travail graphique que pour ses peintures ou dessins. Dans ses gravures, il aborde les mêmes sujets que dans ses peintures, en mettant à l’honneur les portraits, les autoportraits et, surtout, les sujets bibliques, comme l'histoire d'Abraham ou la vie et la passion du Christ.
La Bibliothèque Nationale d’Espagne possède une magnifique collection de ses estampes, visibles dans le catalogue de l'exposition Rembrandt : la lumière de l'ombre, à laquelle s'ajoutent les estampes inconnues du Museo Lázaro Galdiano réunies par le collectionneur au début du XXe siècle.
Les œuvres retraceront son évolution depuis ses premières gravures s’inspirant du dessin et réalisées au burin, jusqu'aux gravures plus libres, dominées par l'utilisation de la gravure et plus proches de sa peinture.
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Rembrandt van Rijn. Autoportrait.1638. Gravure et pointe sèche. Imprimée par Pierre François Basan. Inv. 10737. Musée Lázaro Galdiano
Rembrandt van Rijn. Le Bon Samaritain, 1633. Gravure à l'eau-forte. Imprimée à la fin du 17e siècle ou au début du 18e siècle. Inv. 10768 © Musée Lázaro Galdiano